Les associations trinationales de défense des riveraines de l’Aéroport de Bâle-Mulhouse réagissent suite aux articles paru dans la presse des trois pays, notamment en page TROIS FRONTIÈRE dans L’Alsace du 22 novembre :
Suite à la demande de Saint-Louis Agglomération regroupant 40 communes, de l’Eurodistrict Trinational de Bâle, ETB, et du Parlement de Bâle-Campagne pour une extension du repos nocturne dès 23h, les Chambres de Commerces et d’Industrie des trois pays affirment sans fournir de chiffre, que cette mesure nuirait gravement à la compétitivité de l’Euroairport.
Par contre les coûts induits estimés par le bruit et la pollution du trafic aérien se comptent en milliards au détriment de la population (1,8 milliards par an uniquement pour la Suisse).
Le Conseil d’Administration de l’Aéroport promet en vain depuis des années une étude d’impact économique et environnementale. Nous ignorons donc de quelles manières quels emplois seraient menacés par une limitation du trafic aérien à partir de 23h. Aucune étude nous démontre la nécessité des vols courte distance, comme ceux vers Genève et Bergame. On ne peut non plus imaginer que les plus importants employeurs de la plateforme, comme la maintenance et l’aménagement d’avions, pourraient être impactés.
Alors que les associations des riverains se réfèrent à des études nationales et internationales démontrant l’impact des nuisances sur la santé (par ex. SIRENE, Sapaldia), les protagonistes d’un trafic aérien sans limites se cachent derrière le mantra éculé du préjudice porté au développement économique.
La préoccupation des Chambres de Commerce est sans fondement tant qu’elle ne s’appuie pas sur une étude sérieuse et indépendante qui inclus les coûts des dommages causés à la santé, à la dégradation du cadre de vie et à la dévaluation immobilière entre autres.
Honni soit celui qui pense que pour cette raison les études chiffrées restent des promesses en l’air.
Pour les riverains il est incompréhensible et inacceptable que les Chambres de commerce veulent maintenir le trafic aérien jusqu’à 24h, alors que le Canton de Bâle-Ville, principal opérateur et bénéficiaire de l’Aéroport, est épargné par les nuisances. Jusqu’à présent celle-ci sont principalement localisées en Alsace et à Bâle-Campagne.