Cette année, la 17e réunion de la Commission Trinationale de l’Environnement, présidée par Christoph Brutschin, membre du gouvernement de Bâle Ville, a été particulièrement dynamique.
Alors que le directeur de l’aéroport a de nouveau mis en avant 26 000 emplois induits par les activités aéroportuaires, M. Brutschin doutait fortement de la pertinence de ce chiffre. Un autre membre du Conseil d’Administration de l’aéroport a apporté un soutien inattendu aux riverains dans leur critique des données inexactes sur les émissions polluantes. L’aéroport continue d’ignorer les effets sur la santé du bruit nocturne des avions, comme l’hypertension artérielle et les crises cardiaques.
Autre point de discorde : l’expansion illimitée du traffic et la construction de la 3ème piste nord-sud.
Les associations des trois pays maintiennent fermement leurs trois exigences principales : le repos nocturne de 23 h à 6 h comme à Zurich, le plafonnement des mouvements aériens à 100. 000 par an et la révision des trajectoires bruyantes ELBEG et LUMEL au décollage. Or M. Matthias Suhr, directeur de l’Euroairport, ne veut toujours pas de restrictions, qui freineraient l’expansion de l’aéroport, notamment du secteur du fret (déclaration devant le Conseil de l’ETB du 9.11.18).
D’autre part, selon la nouvelle étude économique réalisée par l’aéroport en 2017 (Rapport Steer Davies Gleave 201710), la 3ème piste devrait être construite pour un volume annuel de 10 millions de passagers, c.a.d. pour un seuil de mouvements d’avions bien inférieur à 147 000 à l’horizon 2030. Ce chiffre de 10 millions sera atteint dans trois ans, en 2020, si la croissance reste inchangée. Pour les riverains, un scénario catastrophe !
L’ADRA a démonstrativement remis copie des témoignages des riverains Alsaciens à M. Brutschin (représentant de la Suisse) et à M. Gaillet (Président du Conseil d’administration, représentant de la France) et a demandé à rencontrer le Conseil d’Administration.
Voir les témoignages dans la 2ème partie de l’article.