(le document montre des trajectoires recentrées et déportées au-dessus du territoire Suisse après l’introduction de RNAV, sans autre précision)
Procédures d’envol RNAV vers le Sud, une histoire sans fin ?
Mise à jour du 19.10.2021
Aux origines du mal ou vaines tentatives !
La dispersion des trajectoires est un vieux problème, que la DGAC a essayé de traiter dans les PPBE successifs. Ainsi dans le suivi du PPBE 2011-2015, la DGAC annoncait que la mise en oeuvre de procédures améliorées prévue initialement en en 2011 n’était réalisées qu’en 2015.
En mars 2016, la DGAC présentait un bilan à la Fluglärm Komission, FLK, suisse.
En 2018, les procédures RNAV étaient à nouveau intégrées au PPBE2018-2022. Les neouvelles mesures sont testée jusqu’en décembre 2021. Pour quel résultat ?
La vérité est que de vouloir contrôler le bruit par la technologie est vain. Le seul moyen efficace, qui a fait ses preuve reste la baisse du trafic : moins de vols !
Mise à jour du 26.08.2021.
Le trafic en nombre de mouvements a atteint plus de 90 décollages par jour et s’approche ainsi de son niveau de 2019 (115 décollages).
Vous êtes nombreux à nous faire part de vos observations et parfois, de votre colère :
« les trajectoires sont bien plus resserrées et à plus basse altitude, surtout pour Easyjet et Wizz Air. Toujours des Airbus, anciens ou néo, avec moteurs vieille génération très bruyants.
Les Airbus d’Easyjet et Wizz Air semblent virer tôt pour éviter le survol du territoire Suisse. D’autres avions (en général des Boeing) font une courbe plus large et sont plus hauts, beaucoup moins invasifs en bruit. ».
A la Commission Consultative de l’Environnement du 23 juin 2021, la DGAC a présenté un bilan des expérimentations d’envol en piste 15 vers le Sud avec virage vers l’ouest. Malgré les corrections successives apportées, elles n’atteignent toujours pas le but recherché, à savoir moins de bruit et impacter moins de personnes survolées en évitant une dispersion des trajectoires.
« Les corrections des procédures de départs « RNAV » vers TORPA et MOROK depuis la piste 15 ont été mises en service initialement le 18 juin 2020 à titre expérimental jusqu’au 17 décembre 2020. Elles ont fait l’objet d’un bilan présenté à la CCE le 17 novembre 2020. Elles ont été reconduites à l’identique sur la période du 18 décembre 2020 au 14 juillet 2021.
Une nouvelle expérimentation sera conduite sur la période du 15 juillet au 30
décembre 2021. Un bilan sera présenté à l’automne. » (DGAC, CCE 23.06.21)
Explications du schéma par la DGAC
Situation à compter du 15 juillet 2021 :
– Une trajectoire unique pour toutes le catégories d’aéronefs (ligne DF rose),
– Un codage différent susceptible d’entrainer un peu plus de dispersion mais
similaire à celui de la trajectoire ELBEG (courbe noire DF vers le haut, ELBEG),
– L’obligation d’adopter une procédure de départ à moindre bruit de type
NADP1 (Noise Abattment Departure Procedure) qui vise à réduire le bruit à
proximité de l’aérodrome en priorisant le gain en hauteur. Caractéristiques
déjà présentées à cette assemblée le 20 janvier 2020.
« Ces corrections ne préjugent en rien du résultat mais montrent la recherche d’amélioration continue, la prise en compte des remarques et l’utilisation de tous les leviers techniquement disponibles, dès lors que cela s’avère possible. » (DGAC, CCE 23.06.21)
Perte de temps et mise à l’épreuve inutile des riverains !
Car le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement, PPBE 2018-2022, en cours de révision prévoit dans son Action 15 en 2022, l’étude de nouvelles procédures d’envol en piste 15 vers le sud (Revue du dispositif de circulation aérienne concernant les départs depuis la piste 15). Les riverains ne veulent plus de ces trajectoires bruyantes et polluantes.
Nouvelle procédure RNAV : les riverains francais oubliés ?
Mise à jour du 11.08.2019
Petit retour en arrière : une nouvelle procédure de décollage, dite RNAV par guidage satellitaire (GPS) vers le sud, introduite au 31 janvier 2019 pour Lumel vers l’ouest (virage de 90°) et Elbeg vers l’est (virage de 270°), devait réduire les dispersions de trajectoires et impacter moins d’habitants.
le 26.06.2018 nous écrivions (de facon prémonitoire): « De nouvelles procédures d’envol ELBEG pour rien ! Les associations contestent les trajectoires RNAV pour Elbeg. »
Les études d’impact avaient montrées que la population soumise au bruit dans la limite de 25 survols de 65dBA et plus (NA65:25) restait stable. Le survol de Bartenheim étant qualifié uniquement « d’impact visuel » (bruit négligeable ?).
Pourtant la station de mesure de Bartenheim indiquait en 2017 un niveau de bruit moyen de près de 55dBA (en LdenAC 54,9), ce qui signifie qu’elle se trouve à la limite du Plan de Gêne Sonore, PGS. Le niveau de bruit entre 23h et 24h étant de 55dBA (en LeqAC23-00). Ces chiffres sont en nette augmentation en 2018 et 2019.
Voir quelques définitions du bruit.
Côté suisse, l’étude tablait sur une réduction de la population impactée, qui devait passer de 21.425 à 19.765, grâce au resserrement des trajectoires et à une montée plus régulière.
Nous pensions que tant que les trajectoires Elbeg et Lumel sont maintenues, ces optimisations à la marge des trajectoires d’envol, n’apporteraient pas une réduction substantielle les nuisances.
Et l’ADRA de rappeler que « …dans la Charte Trinationale contre les nuisances, les associations demandent au point 3 : Les boucles bruyantes et polluantes au décollage et à l’atterrissage, avec des virages de 90° à 270°, doivent être remplacées. La nouvelle procédure RNAV ne répond en rien à cette exigence des riverains. »
(Document DGAC du 18.04.2018 : en vert les limites des nouvelles trajectoires, telques projetées pour 95% des décollages.)
Patatra ! Contrairement aux annonces de l’aéroport, six mois après, RNAV n’apporte aucune amélioration pour les riverains suisses et encore moins pour les francais. Au contraire, Hesingue, Bourgfelden, Hegenheim et Buschwiller se plaignent de dispersions importantes et de virages serrés. Bartenheim est nouvellement survolé par la courbe Elbeg vers l’est et voit les envols après 23h vers le nord encore augmenter.
Les habitants notent aussi que « les avions de compagnies régulières comme Air France, Lufthansa et KLM survolent à une plus haute altitude et dérangent moins. Alors que Easyjet et Wizair sont très bas. » Les Low-Cost économisent du kérozène sur le dos des riverains !
La commune d’Allschwil est remontée et organise une pétition contre les nuisances (Allschwil s’oppose aussi à la nouvelle liaison ferroviaire, si les nuisances ne baissent pas). Dans l’urgence, en plein mois d’aout, en l’abscence notable de la DGAC, le directeur de l’aéroport invite les élus et la presse et leurs annonce « qu’une correction s’impose » … pour les suisses. Pas un mot des nuisances supportés par les francais.
Selon nos sources, la nouvelle procédure n’est pas au point techniquement et va être réajustée pour LUMEL d’ici début 2020. Il semblerait que les points GPS mis en place sont trop peu nombreux (ils correspondent seulement aux balises existantes au sol) et les angles de navigation pour guider les avions inappropriés.
Les riverains des 3 pays demandent depuis des lustres la suppression de la courbe ELBEG de 270°, fortement impactante, bruyante et polluante. Elle épargne Bâle, qui n’est pas survolée, tout en étant le principal opérateur à Bale-Mulhouse (plus de 70% du trafic aérien, notamment EasyJet, le fret et le fret express).
En outre le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement, PPBE 2018-2022, en cours de révision prévoit l’étude de nouvelles procédures d’envol en piste 15, vers le sud. La navigation RNAV est par nature plus précise, Pourquoi ces incohérences et pourquoi toutes ces manœuvres, alors que le PPBE est en cours.
Les riverains ont une fois de plus des raisons de ne pas faire confiance à l’Euroairport.
Le communiqué de l’aéroport du 8.08.2019 sur RNAV
L’Alsace du 10.08.2019