SOMMAIRE
le bruit des avions peut aussi tuer !
Après une baisse du trafic pour cause de crise sanitaire en 2020, le taux d’activités a nettement repris et rattrape en 2024 celui de 2019 d’avant Covid. Le développement du transport aérien ne s’arrête pas, mais avec quelles conséquences ?
C’est confirmé : le bruit des avions est une plaie pour votre santé
« Au-delà de la simple nuisance sonore, le bruit aérien est donc un facteur de risque important dans le développement de certains problèmes de santé comme l’obésité ou le développement de maladies cardio-vasculaires…..
les personnes exposées à un niveau sonore de 45 décibels ou plus présentent un IMC nettement supérieur …. Le bruit des avions, même à des niveaux aussi modestes que 45 décibels, augmente drastiquement le risque de dormir moins de sept heures par nuit. Le manque de sommeil constitue en lui-même un facteur avéré de prise de poids et de développement de maladies métaboliques.
Lire l’article en entier: Presse Citron, Camille Coirault,10.06.24
Le bruit des avions nuit à la santé des riverains d’aéroport
30.11.2020
L’étude nationale DEBATS, Discussion sur les Effets du Bruit des Aéronefs Touchant la Santé, entamée en 2009, enfin publiée. La conclusion mentionne qu’elle « confirme les résultats d’autres études antérieures, notamment réalisées à l’étranger » (page 41).
Il s’avère donc que ce que ressentent, depuis des années, les riverains d’aéroports sur le plan physique, médical et nocturne soit dorénavant documenté et prouvé, et même par des études françaises. Le temps est donc venu de la part des responsables politiques de contraindre tous les acteurs de l’aérien de prendre en compte ces importants dommages sanitaires dans la population riveraine et de rechercher avec celle-ci l’ensemble des moyens raisonnables pour les réduire de façon urgente.
Que de temps perdu. En sera-t-il de même pour les particules ultra fines, PUF, non réglementées et non mesurées, autour des aéroports ou les NOx ?
Lire le communiqué de l’UFCNA
Voir un résumé de l’étude DEBATS dans Ville & Aéroport n°78: L’étude épidémiologique DEBATS confirme les effets sanitaires délétères liés à l’exposition au bruit des avions.
(Le 10 janvier 2024, ’UMRESTTE (Université Gustave Eiffel) est récompensée par un prix des Décibels d’Or dans la catégorie RECHERCE pour l’étude épidémiologique DEBATS, dont l’objectif est d’évaluer les effets de l’exposition au bruit des avions sur la santé des riverains d’aéroports.)
Le bruit des avions la nuit peut être mortel !
De nombreuses études démontraient que le bruit nocturne des avions, même à faible intensité, perturbe le sommeil et entrainer des maladies cardiovasculaires et du diabète.
Le Swiss TPH (Swiss Tropical and Public Health Institute) de Bâle, vient de mettre en évidence que le bruit nocturne des avions peut provoquer des décès cardiovasculaires. Voir l’article du TPH, 27.11.2020.
Sauvons des vies en interdisant les vols nocturnes entre 23h et 6h
Rahel Bänziger, Présidente du Schutzverein et élue des Verts (Grüne BL) a adressé une motion en ce sens au parlement de Bâle-Campagne (3 décembre 2020)
« Depuis des années, … j’attire l’attention sur des projets de recherche qui prouvent le lien entre le bruit des avions et les risques pour la santé. Plusieurs études ont été citées à cet égard. Les résultats sont disponibles depuis longtemps et les autorités publiques auraient dû réagir. L’étude SiRENE prouve que le risque d’infarctus du myocarde et d’AVC augmentent… à partir de 40 dB entre 23h et 5h. D’autres études montrent également un risque accru de diabète et des problèmes de concentration autour des aéroports.
La dernière étude du Swiss TPH montre de façon alarmante qu’il faut agir sans attendre. Selon cette étude publiée dans le European Heart Journal, même un seul bruit fort pendant la nuit peut entraîner la mort cardiovasculaire dans les deux heures suivant l’exposition. Les chercheurs ont comparé le taux de mortalité avec l’exposition aiguë au bruit nocturne autour de l’aéroport de Zurich entre 2000 et 2015. L’étude a révélé que le risque de décès cardiovasculaire augmente de 33 % pour les pics de bruit nocturnes entre 40 et 50 dB et de 44 % pour ceux qui dépassent 55 dB (Rappel, les habitants à l’intérieur du PGS de Bâle-Mulhouse subissent des survols entre 65 et 75 dB. Environs 40.000 habitants ont été exposés quotidiennement en 2019 à 25 survols de 65dB et plus).
Ce constat est alarmant et prendre des mesures urgentes pour réduire le bruit nocturne est indispensable. Le gouvernement doit veiller au bon fonctionnement de l’économie, mais également au bien-être de la population.
Le Gouvernement (Regierungsrat) est donc invité à prendre des mesures immédiates et énergiques pour faire appliquer l’interdiction des vols de nuit de 23h à 6h à Bâle-Mulhouse »
Rahel Bänziger
ADRA, traduction libre avec www.DeepL.com/Translator.
Non sans raison, l’ADRA et ses partenaires militent pour le repos nocturne entre 23h et 6h. Que faut-il encore pour que nos élus et décideurs nous entendent et prennent soin du bien commun ?
Bruitparif : Etude sur l’impacts sanitaires du bruit des transports
09.02.2019
Bruitparif publie les résultats de son évaluation des Impacts sanitaires du bruit des transports dans la zone dense francilienne, y compris autour des aéroports.
Bruitparif a publié une nouvelle évaluation des impacts sanitaires du bruit des transports dans les 14 autorités compétentes d’Île-de-France, qui abritent en tout plus de 10 millions de personnes.
Pour chaque mode de transport (routier, ferroviaire et aérien) et au cumul, ces travaux ont permis d’établir des cartes et des statistiques des nombres totaux de mois de vie en bonne santé perdus et de leur moyenne par habitant, … par commune, par agglomération et pour l’ensemble du territoire.
Selon les conclusions de cette étude, les habitants de la zone dense francilienne perdent en moyenne 10,7 mois de vie en bonne santé du fait de leur exposition aux nuisances sonores générées par les transports, avec de forts écarts selon les territoires.
Extraits : « Avec le bruit du transport aérien, autour d’Orly et Roissy-Charles de Gaulle, c’est jusqu’à 3 ans de vie en bonne santé perdues pour les habitants exposés, rien que pour le bruit du transport aérien…. Le risque individuel peut même atteindre voire dépasser les trois ans de vie en bonne santé perdue pour les communes qui conjuguent de fortes expositions aux nuisances sonores aéroportuaires à des expositions marquées aux nuisances générées par les transports terrestres… Nombreuses sont également… les zones aéroportuaires et/ou le long des grandes infrastructures ferroviaires ou routières où le risque individuel peut atteindre voire excéder trois ans »
Le rapport de Bruitparif.