A partir de 1934 jusqu’en 1945, le Canton de Bâle-Ville étudia plusieurs alternatives à l’aéroport de Bâle-Sternenfeld à Birsfelden, devenu trop petit. Plusieurs sites sont étudiés. Avant la deuxième guerre mondiale, il est même envisagé de construire un aéroport à cheval sur la frontière franco-suisse, sur les communes d’Allschwil en Suisse et Bourgfelden en France.
Tous les sites en Suisse furent rejetés par la population locale. Sous la pression du Canton de Bâle-Ville, la Confédération accepta de négocier avec la France la cessation d’un terrain situé entre Blotzheim et Saint-Louis. A charge pour Bâle-Ville et à la Confédération d’en financer la construction.
Les travaux débutent avant la signature de l’accord et après deux mois, l’aéroport est inauguré le 8 mai 1946. La Convention internationale est finalement signée à Berne le 4 juillet 1949. (Sources Wikipédia)
Ce fut le début de « l’exportation des nuisances » par l’opérateur Bâle-Ville hors des frontières du Canton.
La photo montre des pistes en pleine campagne, entourées de champs. Depuis la zone s’est largement et progressivement urbanisée et le trafic a augmenté. Qu’ont fait les gestionnaire et les autorités. Inexistants lors de la construction de l’aéroport, les outils d’urbanisation ont été mal définis et mal appliqués par la suite. Le Plan d’Exposition au Bruit, PEB, de 2004 est obsolète et n’a pas empêché les constructions rapprochées. Les courbes de bruit Lden55 du Plan de Gene Sonore de 2015, PGS, englobe nouvellement les centres historiques des communes riveraines, qui existent depuis plusieurs siècles. L’argument, qu’il ne « fallait pas construire près de l’aéroport en connaissance des nuisances » est fallacieux, puisque la population majoritairement impactée habite dans des zones historiques et éloignées de l’aéroport : Bourgfelden et Allschwil sont des lieux habités depuis l’époque Gallo-Romaine, Hegenheim depuis le 6-7ème siècle.
L’aéroport de Bâle-Mulhouse s’est développé et est devenu un « aéroport urbain ». La gestion des nuisances devrait en tenir compte.
Légende de la photo (source Werner Friedli): le photo-montage est censée représenter l’implantation des pistes et du tarmac vers 1956. On peut distinguer Blotzheim (la Chapelle de N-D du Chêne) et la ferme du Hellhof au niveau du parking F3 actuel.
Note : il n’y pas que le bruit. Dans les années 1950-1975, la chimie Bâloise a exporté des tonnes de déchet chimiques avec la complaisance des autorités françaises, des gravières et des communes.
Lire sur les erreurs de la politique d’aménagement des territoire: l’exemple de Roissy.