SOMMAIRE
Ne nous trompons pas d’avenir
Car ils ont tout essayé pour nous imposer ce moyen de transport couteux, bruyant et globalement polluant, même des vols expérimentaux lors des Jeux olympiques 2024 à Paris (Wikipedia : Taxi volant). Le porteur du projet, ADP, l’entreprise allemande, Volocopter, les ministères, la préfecture, la Région Ile de France, tous ont fait du forcing contre l’avis des riverains, des associations de protection et même de l’Autorité environnementale. L’UFCNA avait lancé une pétition ainsi qu’un recours au Conseil d’Etat.
Le rapport de l’Autorité Environnementale met en exergue 4 dangers qualifiant ce projet de e-VTOL, pour electric vertical take-off and landing (Source : Pétition Greenvoice) :
TOXIQUE – l’e-VTOL n’est pas neutre en carbone. Il consomme 12 fois plus d’énergie qu’une voiture électrique et émet ainsi à l’utilisation l’équivalent d’une voiture thermique, ce sans compter l’impact de sa construction et de son démantèlement, sur lequel le constructeur reste muet.
NUISIBLE – l’e-VTOL volera à 150 mètres d’altitude et il est bruyant, de l’ordre de 70dB, c’est-à-dire un niveau largement suffisant pour avoir des effets sérieux sur la santé humaine.
DANGEREUX – il est facile de détourner un e-VTOL, et le projeter de 150 mètres d’altitude sur un lieu touristique, ce qui ne contribuerait pas à renforcer l’attractivité de notre capitale.
PERVERS – l’eVTOL ne s’adresse ni aux super-riches (pas assez confortable), ni aux touristes (pas assez de place), mais vise en réalité le marché des cadres supérieurs, banquiers, consultants, comme moyen commode de relier aéroport et centre ville sans perdre de temps dans les embouteillages. De ce fait, il lève un frein à l’utilisation de l’avion pour les courtes durées, au détriment du train…
Finalement les facteurs économiques et techniques se sont imposés en ramenant sur terre ce secteur « futuriste » débridé et éloigné de toute analyse raisonnable.
Contre toute évidence et urgence, nos politiques et industriels n’abordent pas la transition nécessaire par le bon bout.
Victoire des associations
Annulation de l’autorisation du Vertiport de Paris Austerlitz : une victoire des associations en faveur d’une régulation environnementale de l’aviation générale
Les associations gagnent le recours devant le Conseil d’Etat. Elles dénonçaient la stratégie du ministère des transports, via la DGAC, visant à contourner les enjeux environnementaux. Une stratégie constante pour l’ensemble de l’aviation générale, depuis l’aviation privée jusqu’aux ULM, en passant par l’aviation légère touristique ou sportive et les hélicoptères.
« Pour les riverains, les taxis volants seront des appareils en plus dans le ciel, particulièrement intrusifs, et leur usage ne pourra s’envisager qu’à des fins de service d’intérêt général et dans des conditions de neutralité totale en matière de nuisances sonores.
Cette affaire n’est pas seulement parisienne ; elle concerne toutes les associations de riverains.
Au-delà des taxis volants, ces dernières réclament la mise en place d’une réglementation environnementale de l’aviation générale, limitant enfin les conséquences sur l’environnement et la santé des pratiques individuelles ou privées de mobilités et de loisirs aériens qui explosent partout en métropole et en outre-mer. »
Communiqué de l’UFCNA, 26.12.2026
Taxis volant : pour l’instant, c’est un bide
Marianne, Pierre Lann, 24/12/2024
Nous avons rassemblé en un seul article toutes nos publications précédentes :
La DGAC au service des lobbies économiques.
2.05.24
Que ce soit pour l’extension des couvre-feux (1) ou pour les taxis volants (voir ci-après), la DGAC favorise toujours l’économie par rapports aux droits des riverains. En effet, alors que les participants à la Concertation du public sur les taxis volants, ont à une très forte majorité donné un avis négatif (les individuels, associations, élus, communes, Autorité Environnementale, … à +80%), la DGAC est tentée d’accorder une dérogation à ADP pour expérimenter les taxis volants pendant les JO. Cela fait réagir la jeunesse, dont l’avenir est fortement assombri.
La DGAC aspergée de peinture par Extinction Rebellion
CLPress, 1er mai 2024, Paris, France.
JO de Paris : Des militants d’Exctinction Rebelion aspergent de peinture les locaux de la Direction Génerale de l’Aviation Civile
France 3 Région, Tom Rousset, 1.05.2024
Ces jeunes sont bien courageux et bien seuls. Ils seront peut-être poursuivis pour violences et dégradations, alors que leur désobéissance est non violente et légitime.
La violence est bien celle de l’Etat (avec au premier rang la DGAC) qui use de manière discrétionnaire de son pouvoir pour satisfaire les intérêts particuliers de l’aviation générale et de ses lobbies contre l’intérêt collectif.
Cela n’empêche pas la presse de publier un article partiel, avec une absence totale de critique et surtout, qui ne pas mentionner l’action de XR de la veille :
À Bruchsal, Volocopter prépare la révolution du taxi volant
L’Alsace, Hélène David 2.05.24
1) EIAE Aéroport d’Orly : Le projet d’allonger le couvre-feu retoqué par l’État, douche froide pour les riverains. LeParisien, Marine Legrand, Laure Parny et Agnès Vives, 30.04.2024
Dites NON aux taxis volants !
7.12.2023
Ni ici ni ailleurs : avec l’UFCNA, signez cette pétition maintenant pour éviter les nuisances demain. Ils commencent par des essais à l’occasion des jeux Olympiques pour imposer plus tard des taxis volants partout.
Au nom de l’écologie, de la justice sociale et de la démocratie, signez la pétition (lancée par FNE Paris).
JO Paris 2024 : les premiers vols en taxi volant
Les taxis volants dans le ciel de Paris pendant les Jeux olympiques de Paris en 2024 ne sont plus une utopie.
France Info, 21.06.2023
Voir plus : France Soir, Corine Moriou, 8.12.2023
Ils en rêvent déjà : puisque l’avenir de la voiture est bouché, investissons dans la voiture volante !
Stellantis prévoit des taxis volants à l’aéroport de Beauvais, Courrier Picard, par AFP, 5.01.2023
Ils sont devenus fous : drones et taxis volants !
23.10.2022
Les drones de livraison et les taxis volants vont bientôt envahir le ciel mais il sera trop tard. Nous devons obtenir une réglementation stricte avant qu’ils commencent à opérer. Regardez la vidéo et allez sur le site de l’UECNA www.uecna.eu pour en savoir plus.
Livraison par drone : bientôt une réalité en France ?
Supply Chain info, 2.06.2021