SOMMAIRE
La journée démarre à 5h00
Le riverain de l´aéroport est réveillé tôt, vers 5-6h du matin par le bruit des avions, tous les jours de la semaine y compris samedi-dimanche ou jour férié (12-15 passages d’avions entre 6h et 7h). Dans la journée ou le week-end, quand il veut profiter de son jardin ou de la terrasse, il est encore dérangé par le survol des avions.
Le soir il a du mal à s’endormir à cause du bruit du fret et des avions en retard jusqu’à 24h.
En été, quand il faut chaud, il aimerait bien aérer sa maison en laissant les fenêtres ouvertes et profiter de la fraicheur. Malheureusement, il est dérangé par le bruit des avions qui survolent son habitation quand le calme devrait être de mise.
Il subit l’odeur d’hydrocarbures certains jours en fonction du vent ou, mais il observe aussi des taches huileuses sur la verrière de la véranda, sur la toile cirée qui recouvre les meubles de jardin.
Pour changer d'air il faut aller loin ...
Finalement, n’en pouvant plus il décide de se changer les idées et d’air. Comme il aime la nature, il va, par exemple, faire un footing au parcours vita de sa commune le long du Lerzbach ou faire une promenade tranquille dans les bois. Là il a le choix : parcours découverte du Fichtag-Bachholz aménagé par sa commune, le chemin des planètes sur les hauteurs au seuil du Sundgau, au parc au pied de sa résidence « avec espace jeux et rencontres » ou même à la Petite Camargue Alsacienne ou dans la forêt de la Hardt.
En fait, il est vite désabusé, les avions le poursuivent encore, il est, soit carrément sous le cône d’envol soit sous les trajectoires LUMEL et ELBEG. Et dire que sa commune implante un grand parc paysager classé « zone de détente et de loisir », qui se trouvera dans le périmètre du Plan de Gêne Sonore, à l’intérieur de la limite Lden55, soit 70-75dB garanti (Projet du Parc des Carrières entre Bale, Allschwil, Saint-Louis et Hégenheim dans le cadre de IBA Basel 2020). Même quand il s’enfonce plus profondément dans le Sundgau, là-bas, le long des belles et paisibles collines du Jura, il est sous la trajectoire LUMEL.
Enfin, quand il est en pleine ville, il entend régulièrement un l’hélicoptère le survoler juste à 300m au-dessus de sa tête. Là, à la limite il peut comprendre quand il s’agit d’un vol sanitaire pour une urgence médicale. Mais il trouve cependant dommage, que la REGA n’ai pas déménagé sa base dans le Canton d’Argovie en 2016, alors qu’elle intervient à plus de 90% en Suisse et en Allemagne.
Ces nuisances sonores présentes depuis toujours !
Et là il se souvient ! Déjà à la maternité, ou plus tard à l’école maternelle, puis en primaire, il se souvient d’un étrange grondement qui le perturbait, le déconcentrait. Déjà ce bruit était là, quotidiennement. Maintenant il le reconnait il en est sûr, c’est bien ça : d’abord un bruit sourd et lointain, puis de plus en plus proche et fort. Levant la tête, il le voit ! Puis, le bruit s’atténue avec l’avion qui s’éloigne, mais bientôt il revient quand l’avion a fini de tourner et le survole à nouveau. Là il savoure le silence, un peu, juste avant que le suivant ne s’annonce !
Mais que dire de son futur ? Quand viendront les vieux jours, il sera peut-être hospitalisé ou sera en séjour dans une résidence pour personne âgées ? Pas de chance, là aussi les avions le poursuivront.