Même si les relations entre l’ancien Président Victor Haïm et les associations ont été houleuses, reconnaissons que les administrateurs et l’équipe ont encore fait un travail plus qu’honnorable.
Le rapport 2017 insiste sur les recommandations passées et en fait de nouvelles, globalement favorables aux riverains. Elle revient sur les mêmes manquements de l’Aéroport de Bâle-Mulhouse qu’en 2016, mais avec un rappel à l’ordre ferme.
C’est ainsi que l’ACNUSA redit au chapitre des RESTRICTIONS NOCTURNES (vols de nuit entre 22h et 6h), que les nombreuses dérogations accordées par le gestionnaire (c.a.d. la direction) sont illégales.
L’Aéroport s’illustre (depuis plusieurs années) négativement par :
– l’augmentation des nuisances aux heures nocturnes (22h-6h), alors que le PPBE devrait les faire baisser,
– l’absence d’alimentation électrique 400Hz pour les avions au parking en remplacement des turboréacteurs auxiliaires très polluants et bruyants (Auxiliary Power Unit, APU),
– un silencer non opérationnel pour les essais moteurs en infraction avec les textes (pas d’argent pour en construire un plus grand ?)
– l’absence depuis 2009 d’un système de visualisation des trajectoires, tracking (la faute à la DGAC). C’est risible, puisque plusieurs sites Internet les mettent en ligne
L’ACNUSA demande que la DGAC procède dans les plus brefs délais et au plus tard en 2020 à l’harmonisations des restrictions nocturnes :
– 23 heures à 6 heures pour la restriction relative au niveau de marge cumulée minimale de 13 EPNdB des aéronefs du chapitre 3 (l’Euroairport applique depuis 2015 seulement une marge < 10EPNdB)
De plus, l’ACNUSA souhaite que la DGAC adopte la règle du toucher des roues pour l’heure d’atterrissage et le point de stationnement pour l’heure de départ.
Seule avancée, l’aéroport reconnait qu’il manquait une station de mesure du bruit fixe à Hégenheim (2ème commune a être impactée par le bruit après Saint-Louis). Elle la financera donc sur recommandation de l’ACNUSA.
Un nouveau Président a été nommé à la tête de l’ACNUSA, Monsieur Gilles Leblanc.
L’avis de l’ADRA:
Bâle-Mulhouse est un aéroport économiquement très performant, mais parmi les derniers de la classe en matière de mesures contre le bruit et de protection de l’environnement. Un affront fait aux riverains ou tout simplement un aéroport LOW-COST à tout point de vue, régit par une politique de développement néo-libérale et un territoire de non-droit.