Tout sur les taxes et redevances aéronautiques

Codes des « taxes » : l’imbroglio sagement entretenu par IATA* perdure.

YQ (et aussi YR) = surcharge carburant inventée par les compagnies lors de la hausse du pétrole il y a 10 ou 15 ans pour faire croire que le tarif de base ne changeait pas et qu’elles modulent donc à souhait (pas souvent à la baisse !).

XT est la (vraie) taxe d’aéroport (= contrôles de sûreté passagers et bagages, sécurité incendie/pompiers, contrôle de l’environnement/bruit) reversée par l’Etat aux gestionnaires d’aéroport qui assument les charges correspondantes. Elle ressemble étrangement à une redevance, si ce n’est qu’il y a un mécanisme pluriannuel de régulation entre recettes et dépenses réelles qui fait que ça ne coute rien au gestionnaire (bon ! pour 2020 ça va être un peu plus compliqué)

FR = (vraie) Taxe de l’aviation civile qui alimente le budget de la DGAC.
IZ = (vraie) Taxe de solidarité dite « Chirac » qui alimente le fond UNITAID.
O4 = vu le tarif de 3€ pour un A/R ce doit être l’écotaxe instaurée en 2020 (1,5€ à 18€).
QW pour le national et QX pour l’international = REDEVANCE passager perçue par les gestionnaires pour l’utilisation des installations aéroportuaires par le passager (aérogare essentiellement).
RE et RJ sont peut-être des taxes/redevances locales (R comme Réunion ?)
La presse a tendance à confondre taxes et redevances et la Commission européenne ne fait pas appliquer le Règlement 1008/2008 qui impose d’avoir des tarifs beaucoup plus transparents. Dominique Bonnet, Attac (retraité DGAC) sur Telegram, 9.11.2021

Les taxes sur Wikipédia :
Les taxes aériennes ou taxes aéroportuaires
La taxe de solidarité sur les billets d’avion, aussi appelée taxe Chirac est une taxe internationale prélevée sur le prix des billets pour financer l’organisme international

*) IATA: International Air Transport Association – Association du transport aérien international

 

Le refus de l’aérien de participer à l’effort climatique

Ajout du 7.09.2023

Le secteur du transport aérien est dans le déni et le mensonge grossier. Il se fout des riverains et de la planète. Jusqu’à quand devons-nous supporter leur cynisme ?

Par tous les moyens, le lobby du transport aérien « refuse obstinément de prendre sa part dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les récentes prises de position devant les mesures envisagées par le Gouvernement pour redonner de la couleur au train confirment ce refus. »
Tous les moyens sont bons : présentation faussée de la part des taxes pures dans le prix du billet, confusion entre impôt et payement pour des prestations (navigation aérienne, infrastructures), comparaisons erronées avec les taxes s’appliquant aux trains ou celles prélevées par d’autres pays européens, privilège injustifié de la détaxe totale du kérosène (concurrence déloyale).

Lisez la tribune édifiante et argumentée de Pierre Sassier, Médiapart, 7.09.2023.