Même sans émissions de CO2, l’aviation contribuerait significativement au réchauffement climatique.
C’est l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ, ETHZ), qui l’écrit dans un article concernant une étude sur le plan de la « neutralité carbone », qui ne réduirait que d’un tiers environ l’impact global de l’aviation sur le changement climatique.
Encore une pierre dans le jardin du greenwashing et de la compensation du CO2.
« Les efforts dans le domaine aérien se concentrent sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone, alors que les traînées de condensation et les autres gaz à effet de serre ont des effets très importants, montre une étude de l’EPFZ »
Article du Temps, Florian Fischbacher, 29.07.2022
L’article scientifique original (en anglais).
Et ci-dessous, la traduction du résumé de l’article scientifique.
Pour atteindre des objectifs climatiques ambitieux, le secteur de l’aviation doit neutraliser ses émissions de CO2 et réduire les effets climatiques non-CO2. Bien qu’ils soient responsables d’environ deux tiers des impacts de l’aviation sur le climat, la plupart des effets non-CO2 sont actuellement exclus des efforts d’atténuation du changement climatique. Nous identifions ici trois définitions plausibles de l’aviation climatiquement neutre qui incluent le forçage sans CO2 et évaluent leurs implications en tenant compte de l’incertitude de la demande future, de l’innovation technologique et de la capture du CO2.
La simple neutralisation des émissions de CO2 de l’aviation, si rien n’est fait pour réduire le forçage sans CO2, provoque jusqu’à 0,4 °C de réchauffement supplémentaire, compromettant ainsi l’objectif de 1,5 °C. En outre que la suppression de taux substantiels de CO2 est nécessaire pour parvenir à une aviation climatiquement neutre dans des scénarios avec peu d’atténuation, bien que des technologies de vol plus propres peuvent les réduire drastiquement.
Notre travail fournit aux décideurs politiques des définitions cohérentes de l’aviation neutre pour le climat et met en lumière les effets secondaires bénéfiques du passage à des types d’avions et à des carburants ayant des effets climatiques indirects moindres.
Traduit par Michel van Hoegaerden, DRAPO