Nous mettons souvent en rapport l’utilisation de vols low cost et leur impact délétère sur la planète, notamment au travers du tourisme de masse.
De plus en plus de haut-lieux touristiques se révoltent contre le SURTOURISME : Barcelone, Venise, les Maldives, …. C’est bientôt l’été, pensez-y !
Voici une réaction extrême, mais légitime aux Canaries :
Canaries : une grève de la faim contre le tourisme de masse
Interview du géographe Rémy Knafou, professeur émérite de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du tourisme et auteur de Réinventer (vraiment) le tourisme (éditions du Faubourg)
« Je préfère parler de « fréquentation excessive » ou de « surfréquentation ». Cela étant dit, on peut citer trois critères pour parler de ce phénomène. Le premier, c’est lorsqu’une fréquentation excessive remet en cause la conservation d’un lieu, qu’il soit naturel ou culturel. Le deuxième a trait à l’acceptabilité du tourisme par la société d’accueil. Par exemple, à Barcelone, il y a un vrai problème social : le processus de transformation de logements permanents en locations touristiques temporaires conduit à l’exclusion du centre-ville des catégories sociales les plus populaires. Enfin, le dernier critère pour parler de « surtourisme » est le plus subjectif des trois : quand le nombre de touristes nuit à la qualité de l’expérience touristique des touristes eux-mêmes. ». Reporterre, Amélie Quintel, 1er mai 2024